Tirra : cette autre révolution amazighe en cours

Lahsen Oulhadj
www.souss.com

L’alliance des écrivains de langue amazighe est une petite association d’Agadir. Son objectif principal, comme le stipule ses statuts consultables sur son site Internet www.tirra.net, est la promotion du livre amazigh.

Créée il y a quelques années par quelques militants amazighs. Malgré le peu de moyens dont elle dispose elle est en passe de relever tous les défis. Elle est même en train de faire une révolution majeure dans l’écriture en langue amazighe.

logo_tirraIl n’est pas sans rappeler le gigantesque travail accompli par une autre toute petite association dans un autre domaine. Il s’agit, si vous ne l’avez pas deviné, de Tifawt d’Iznggan dans le domaine du théâtre et du cinéma amazighs.

En un peu plus de deux décennies, des milliers de films ont été produits. On peut même dire que les seuls qui produisent encore du cinéma, d’une manière régulière et constante, en Afrique du Nord sont les Amazighs du Souss. Ce qui n’est certainement pas pour plaire aux racistes anti-amazigh du Makhzen.

Comme quoi il ne faut jamais dédaigner les petites structures associatives. Il va sans dire que sans elles rien ne se ferait dans le domaine amazigh. Bien plus, elles peuvent même parfois faire des miracles. D’où de la nécessité de les soutenir par tous les moyens possibles. En parler autour de soi à titre d’exemple.

Cependant, comme le savez tous certainement, le nerf de la guerre c’est hélas encore et toujours l’argent. Ainsi, l’association Tirra, qui a son actif plusieurs dizaines de livres dans tous les genres littéraires, a besoin de votre aide surtout matérielle.

Et ce, pour permettre à tous les jeunes écrivains amazighs, souvent démunis, d’être publiés. Et Dieu sait qu’il y en a beaucoup qui ont besoin d’un coup de pouce. Surtout que ce n’est pas la créativité et le talent qui leur manque. Ils en ont à revendre.

L’appel est donc lancé aux très nombreux amazighs fortunés de mettre, pour une fois, la main à la poche pour aider les leurs. Faire des miracles, surtout dans le cas des Amazighs, ne demande généralement pas beaucoup de moyens.

De plus, l’histoire retiendra probablement le soutien qu’ils auraient apporté au développement de leur langue dans l’un de ses moments les plus décisifs. Si bien évidemment ils ont assez de courage pour le faire. Ce dont on ne se doute pas. En tous les cas, l’avenir nous le dira.